Prévention et prise en charge du sepsis

Qu’il s’agisse d’une infection bactérienne, virale, fongique ou parasitaire, le sepsis survient, parfois de manière imprévisible, lorsque les défenses de l’organisme contre l’infection sont déréglées. Les cas de COVID sévères se traduisent par un sepsis, c’est-à-dire une perte de contrôle de la réponse de l’organisme au virus SARS-CoV-2, entraînant une réponse inflammatoire généralisée, un dysfonctionnement des organes, voire le décès.

Actualités


 Symposium inter-disciplinaire sur le sepsis : Le jeudi 08 septembre 2022

En 2017, l’Organisation Mondiale de la Santé a reconnu le sepsis comme une priorité de santé publique et a recommandé aux États membres de mettre en place des dispositions nationales pour réduire le poids sanitaire, économique et social du sepsis.

Depuis 2018, la France est reconnue à l’étranger comme le pays ayant le plus avancé dans l’implémentation des recommandations de l’OMS. Parmi les mesures mises en place en France, sous l’égide de l’Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale (INSERM) et de l’Institut Thématique Multi-Organes I3M (Immunologie,Inflammation, Infectiologie, et Microbiologie), une initiative interdisciplinaire propose le développement d’un programme fiable et ambitieux au plan national afin de définir les actions prioritaires mettant en synergie les forces françaises des laboratoires du secteur public pour les fédérer autour d’un programme commun, impliquant la médecine humaine et la médecine vétérinaire dans le cadre du concept « Santé Globale ».

A l’occasion de la Journée Mondiale contre le sepsis, se déroulera à l’amphithéâtre Laroque au Ministère de la Santé et de la Prévention, un symposium interdisciplinaire sur le sepsis, symposium s’inscrivant dans le cadre de cette initiative nationale.

Consultez :

pdf Programme du colloque inter-disciplinaire sur le sepsis Téléchargement du pdf (500.5 kio)
pdf Program of the interdisciplinary symposium on sepsis Téléchargement du pdf (506.3 kio)


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 Les 21 et 22 avril 2021, la Global Sepsis Alliance accueille le World Sepsis Congress 2021 (WSC), intitulé « Améliorer la prévention et la survie du sepsis et du COVID-19 ». Ce congrès vise au partage des connaissances sur le sepsis dans toutes les régions du monde

Comme l’évoque Jérôme Salomon, Directeur Général de la Santé, la pandémie de la COVID-19 que le monde subit depuis plus d’un an, a brutalement rappelé que l’Europe n’est pas à l’abri de maladies infectieuses émergentes dévastatrices. En même temps, elle a montré la puissance du partage d’information et de la convergence d’énergies, d’efforts et de ressources entre les Etats membres de l’Union Européenne. Les stratégies de l’Union Européenne et de l’Organisation Mondiale de la Santé concourent à renforcer les systèmes sanitaires nationaux pour une réponse optimale à la Covid-19 et aux crises sanitaires futures.

La France a toujours été pionnière et promotrice de la couverture sanitaire universelle. La lutte contre le sepsis s’intègre naturellement dans cette stratégie globale. La France est également pionnière dans la lutte pour faire reculer le sepsis et ses efforts récents dans ce domaine sont régulièrement salués au niveau international.


Qu’est-ce que le sepsis ?

Chaque année, le sepsis touche près de 50 millions de personnes dans le monde, dont plus de 40% sont des enfants de moins de 5 ans. Alors que le fardeau est concentré dans les pays pauvres et émergents, le sepsis reste également une des principales causes de décès dans les pays riches. Dans l’ensemble, le sepsis cause plus de 11 millions de décès chaque année. Pourtant, la majorité de ces décès sont évitables. En Europe, on estime que le sepsis est responsable chaque année de près de 700 000 décès, dont près de 57 000 décès en France. Le coût moyen est d’environ 16 000 € par hospitalisation.

Le sepsis est presque totalement inconnu du public et encore mal appréhendé par les professionnels de santé. Le sepsis est défini comme un état aigu de dysrégulation de la réponse de l’organisme à une infection (bactérienne, virale, fongique ou parasitaire) entraînant la perte de fonction des organes et un risque vital pour le patient.

L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a appelé, lors de sa 70ème assemblée mondiale du 29 mai 2017, l’ensemble des Etats à réagir pour lutter contre le sepsis, en menant des actions dans les domaines de l’éducation, l’information, la prévention, le diagnostic, les soins et la recherche.

Dans ce contexte, le Pr Djillali Annane a remis un rapport au Directeur général de la santé préconisant de mettre en œuvre 10 mesures pour mieux connaître, mieux soigner et mieux surveiller le sepsis.

Le ministère chargé de la Santé, en collaboration avec les sociétés savantes et l’association de patients France Sepsis Association, mène plusieurs travaux ayant pour objectif notamment d’améliorer la surveillance des cas de sepsis sur le territoire, d’améliorer la connaissance du public sur le sepsis, d’améliorer la formation des professionnels de santé, d’innover pour la prévention, le dépistage et le traitement du sepsis.

« En France, les préconisations émises par plusieurs sociétés savantes, l’INSERM et l’Institut Pasteur, ont été reprises par le ministère chargé de la santé, contribuant à une meilleure prévention un meilleur diagnostic et prise en charge du sepsis », indique le professeur Annane qui a coordonné l’élaboration des préconisations.

Ainsi, les travaux menés dans le cadre de la lutte contre le sepsis ont trouvé une application immédiate dans la lutte contre la COVID 19. A titre d’exemple, les équipes françaises ont contribué à démontrer que les patients souffrant de formes sévères de COVID-19 bénéficient d’un traitement par corticothérapie, comme dans le cas du sepsis dû à des bactéries.

Le sepsis est la complication la plus grave des infections

Il peut survenir de façon imprévisible, lors de n’importe quelle infection, le plus souvent bactérienne, mais aussi virale, notamment la grippe ou la COVID-19.
Le sepsis survient parce que les défenses de l’organisme contre l’infection sont déréglées, entraînant le plus souvent un excès d’inflammation qui à son tour empêche les différents organes de fonctionner.

Le sepsis doit être suspecté dès que :
 Une infection est présente
 La respiration s’accélère : plus de 22 cycles par minutes
 La tension artérielle est basse : systolique (maxima) < 10
 La conscience s’altère : propos incohérents, perte du sens de l’orientation dans le temps ou l’espace, hallucinations, perte de reconnaissance des proches, somnolence ou au contraire agitation.


Consulter le rapport : "Sepsis - Tous unis contre un fléau méconnu"- Rapport au Directeur général de la Santé

Consulter le communiqué de presse du 13 septembre 2020 : Journée mondiale contre le sepsis : l’épidémie de COVID-19 montre la nécessité de mieux prévenir et prendre en charge cette inflammation généralisée encore trop peu connue