Près de 355 000 personnes ont un diagnostic de cancer chaque année dont 200 000 hommes et 155 000 femmes. Ces chiffres ont doublé ces 30 dernières années en raison de l’augmentation de la population française et de son âge, de l’amélioration de la détection, du fait de nos comportements à risque (tabac, alcool, rayons UV), de notre mode de vie (nutrition, sédentarité, obésité), et de notre environnement. Une grande partie de ces cancers est pourtant considérée comme évitable.
Si les cancers sont au total responsables aujourd’hui de près de 150 000 décès chaque année, le risque de décéder d’un cancer a diminué notablement grâce aux diagnostics plus précoces et aux progrès thérapeutiques. Aujourd’hui plus d’une personne sur deux guérit après un diagnostic de cancer.
Cette donnée générale masque toutefois de grandes disparités entre les patients, en fonction de la localisation du cancer et du stade de la maladie au moment du diagnostic et les inégalités entre les Français s’aggravent. Ainsi le risque de mourir d’un cancer entre 30 et 65 ans est deux fois plus élevé chez les ouvriers que chez les cadres.
Le plan cancer 2014-2019 a été annoncé par François Hollande, Président de la République, le 4 février 2014 lors des Rencontres de l’Institut national du cancer. Ce 3ème Plan cancer met l’accent sur la prévention et le dépistage, deux leviers majeurs pour prévenir et faire reculer la maladie, en insistant sur la lutte contre les inégalités de santé. Il prévoit également d’adapter notre système de santé pour permettre à chacun de bénéficier de la même qualité de soins et des progrès de la recherche.
Documents de référence
La synthèse du Plan cancer 2014-2019
A lire également sur le site de l’Institut national du cancer :
- Le plan cancer 2014-2019
- Les Plans cancer de 2003 à 2013
- Les cancers en France en 2016 - L’essentiel des faits et chiffres – Rapport (Institut national du cancer)
Organisation des soins
- Parcours de santé en cancérologie : l’expérimentation d’infirmiers de coordination en cancérologie
- Organisation des soins en cancérologie pédiatrique
Radiothérapie oncologique : un nouveau modèle de financement en expérimentation
L’article 51 de la loi de financement de la sécurité sociale (LFSS) pour 2018 permet d’expérimenter un nouveau modèle de financement de la radiothérapie oncologique externe. Conduite par la DGOS en lien avec la CNAM, cette expérimentation ambitionne de moderniser en profondeur le modèle de financement de la radiothérapie en englobant tout l’épisode de soin, de la préparation à l’irradiation (dont les consultations de suivi et de fin de traitement). Cela, dans une logique adaptative qui permet de suivre l’évolution des techniques et des prises en charge ainsi que les impératifs renforcés de qualité et de sécurité des soins.
Le projet arrive aujourd’hui à une nouvelle étape de son développement avec le lancement en mai 2018, par la DGOS en lien avec l’ATIH, d’un appel à candidatures pour la mise en place d’un recueil d’informations médicalisées de la radiothérapie oncologique « à blanc » sur la période du mois de juin 2018. Ce recueil a été élaboré en concertation avec l’ensemble des acteurs et usagers impliqués dans le traitement du cancer par radiothérapie, à partir d’une proposition de modèle de financement forfaitaire fondé sur l’épisode de soins et d’une approche par technique de radiothérapie.
Découplée dans cette phase transitoire de ses effets financiers, l’expérimentation permettra de mesurer tous les impacts avant sa mise en œuvre effective à l’issue des travaux, en vue d’un nouveau modèle de financement.
Au regard des enjeux, le cahier des charges de l’appel à candidatures pour le recueil d’informations médicalisées vise une communauté professionnelle la plus exhaustive possible, à la fois hospitalière et ambulatoire.
Pour en savoir plus
Consultez l’article 43 de la LFSS pour 2014 et l’article 51 de la LFSS pour 2018.
Consulter le cahier des charges de l’appel à candidatures pour le recueil d’informations médicalisées de la radiothérapie oncologique « à blanc ».
Accéder à la plate-forme de l’ATIH constituant l’outil de recueil (logiciel) informatisé (puis cliquer sur « Recueil radiothérapie 2018.0.1 »).
Programmes de dépistage des cancers
- Arrêté du 23 septembre 2014 portant introduction du test immunologique dans le programme de dépistage organisé du cancer colorectal
- Arrêté du 29 septembre 2006
- Document d’information sur le plan d’actions DGS : "La DGS poursuit une démarche d’amélioration continue des performances des mammographes dans le dépistage organisé du cancer du sein"