Informer sur le VIH/Sida et les autres infections sexuellement transmissibles (IST)

Les infections sexuellement transmissibles (IST) dont le virus de l’immunodéficience humaine (VIH)

Les infections sexuellement transmissibles (IST) représentent un problème majeur de santé publique en France, notamment les principales IST : infection à VIH/Sida, hépatite virale B et autres IST les plus fréquentes (syphilis, gonococcie, infections à chlamydia incluant la lymphogranulomatose vénérienne (LGV) rectale, herpès).

Pour en savoir plus :
Dossier VIH-Sida / IST sur le site de Santé publique France.

Infection par le VIH/Sida

L’infection par le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) fait partie des IST. Le VIH se transmet par voie sexuelle, par voie sanguine. Il peut également se transmettre de la mère à l’enfant au cours de la grossesse et de l’allaitement. En France, la transmission du VIH est principalement sexuelle.

Le VIH est le virus responsable du syndrome d’immunodéficience acquise (Sida). En pénétrant dans l’organisme, le VIH attaque principalement certains globules blancs (les lymphocytes T4) responsables de l’immunité, affaiblissant ainsi les défenses immunitaires. Le Sida est l’étape la plus avancée de l’infection par le VIH.

Pour en savoir plus :
Dossier "Infection à VIH et Sida - Santé publique France
Rapport d’experts 2013-2017 - Conseil national du sida

Hépatites virales B et C

Les hépatites virales regroupent plusieurs maladies infectieuses qui ont en commun une inflammation des cellules du foie liée à des virus : virus de l’hépatite A (VHA), de l’hépatite B (VHB), de l’hépatite C (VHC), de l’hépatite Delta (VHD) toujours associé au VHB, de l’hépatite E (VHE).
En revanche, leurs modes de transmission comme leurs conséquences en termes de santé individuelle et collective diffèrent.

Pour en savoir plus :
Les hépatites virales - Santé publique France

Autres IST les plus fréquentes

La fin des années 1990 et le début des années 2000 ont vu une recrudescence de ces autres IST (gonococcie, syphilis, chlamydiose dont LGV), en lien avec une augmentation des comportements à risque. La surveillance épidémiologique des IST repose actuellement sur plusieurs dispositifs (enquête LaboIST, surveillance des CeGIDD, réseau RésIST, données du SNDS).

Pour en savoir plus :
Dossier "Infections sexuellement transmissibles (IST) - Santé publique France
Réévaluation de la stratégie de dépistage de l’infection à VIH en France - Haute autorité de Santé

Outils de prévention du VIH et des autres IST

La prévention se décline autour d’un message renouvelé autour de la prévention combinée dans une approche globale de santé sexuelle. Il s’agit de développer des approches de prévention combinant les dimensions socio-comportementales et biomédicales, les dépistages adaptés à une personne, à un moment, à une situation, visant à réduire l’exposition aux IST dont le VIH :

  • Le préservatif est le moyen de prévention le plus répandu et reste la méthode de base pour se protéger et protéger les autres du VIH et des autres IST. Il permet également de prévenir les grossesses non prévues. Deux marques de préservatifs externes sont remboursées sur prescription d’un médecin ou d’une sage-femme.
  • Le Traitement Post-Exposition (TPE) est un traitement d’urgence préventif qui peut réduire fortement les risques de transmission du VIH/Sida après une exposition au risque de transmission du virus. Il est disponible dans les services d’urgences des hôpitaux et dans les CeGIDD.
  • La Prophylaxie Pre-exposition (PrEP) est un moyen de prévention du VIH qui repose sur la prise d’un médicament par une personne non infectée par le VIH ayant des conduites à risque d’infection. Elle s’intègre dans une stratégie de prévention combinée de la transmission du VIH par voie sexuelle qui permet de diminuer le risque de contracter le VIH au cours d’une période d’exposition à un risque de contamination. Depuis le 1er juin 2021, tout médecin peut primo-prescrire la PrEP.
  • Le Traitement comme Prévention (ou TasP "Treatment as Prevention") permet, si le traitement pris par la personne infectée par le VIH est efficace et sa charge virale plasmatique indétectable depuis au moins 6 mois, de réduire considérablement le risque de transmettre le virus à son partenaire.

Pour en savoir plus :

> Santé publique France
Questionsexualité
Sexualité entre hommes et prévention
On sexprime
Vaccination Info Service

> Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé
Actualité - L’ANSM modifie les conditions de prescription et délivrance de la prophylaxie pré-exposition (PrEP) au VIH - ANSM (sante.fr)

> Haute Autorité de Santé
Réponses rapides dans le cadre de la COVID-19 - Prophylaxie (PrEP) du VIH par ténofovir disoproxil / emtricitabine dans le cadre de l’urgence sanitaire (sante.fr)

Dépistage du VIH et des autres IST. Où se faire dépister ?

Dépistage du VIH et des autres IST

 Dépistage de l’infection à VIH

Le test de dépistage du VIH permet de savoir si l’on a été ou non contaminé par le VIH. C’est une démarche personnelle : il ne peut être fait qu’à la demande de la personne ou avec son accord, s’il lui est proposé. Il s’agit d’un acte confidentiel, protégé par le secret médical.

En France, environ 24.000 personnes ignoreraient leur séropositivité pour le VIH.

Or, le dépistage des personnes infectées par le VIH, en permettant le diagnostic précoce et la mise en route rapide d’un traitement antirétroviral, apporte un bénéfice individuel aux personnes diagnostiquées positives (en diminuant la mortalité et la morbidité) et un bénéfice collectif dans la mesure où le traitement antirétroviral des sujets infectés protège leurs partenaires sexuels séronégatifs (TasP).

Pour en savoir plus :
Dépistage du VIH - Santé publique France
Réévaluation de la stratégie de dépistage de l’infection à VIH en France (mars 2017) - Haute Autorité de santé

 Dépistage des autres IST les plus fréquentes

La fréquence des co-infections du VIH avec les autres IST les plus fréquentes (syphilis, gonococcie, infection à chlamydia dont la lymphogranulomatose vénérienne (LGV)) a augmenté depuis 2012 (selon les données de Santé publique France). Ces résultats confortent l’importance de proposer un test de dépistage du VIH aux personnes diagnostiquées pour ces autres IST et vice versa.

Pour en savoir plus :
Bulletins épidémiologiques - Santé publique France
Recommandations diagnostiques et thérapeutiques pour les maladies sexuellement transmissibles - Société française de dermatologie
Réévaluation de la stratégie de dépistage des infections à Chlamydia trachomatis

Où se faire dépister ?

→ Pour un dépistage gratuit, anonyme (ou non anonyme selon le choix de la personne) et sans prescription, on peut se rendre :

  • Dans un centre gratuit d’information, de dépistage et de diagnostic du VIH, des hépatites virales et des infections sexuellement transmissible (CeGIDD).
    Pour trouver le CeGIDD le plus proche de chez vous, vous pouvez vous référer sur la carte des CeGIDD par département sur le site de Sida Info Service.
    Ou renseignez-vous au téléphone auprès de Sida Info Service au 0 800 840 800.
    Ou encore auprès de l’agence régionale de santé (ARS) de votre région.
  • Dans un centre de santé sexuelle (CSS), ex-centre de planification ou d’éducation familiale, (CPEF) : certains centres sont habilités à réaliser ce dépistage.
  • Dans un centre de Protection Maternelle et Infantile (PMI) qui peut également proposer un dépistage gratuit du VIH, des hépatites virales et parfois des autres IST.

Les centres ci-dessus proposent le dépistage du VIH, des hépatites virales et des autres IST. Dans tous ces centres, il n’y a rien à payer et aucune pièce d’identité à apporter. On peut y aller même si on n’est pas assuré par la sécurité sociale.

  • Certaines associations ou structures de prévention habilitées par les Agences régionales de santé (ARS) proposent des dépistages anonymes par TROD qui donnent les résultats en moins de 30 minutes. Depuis 2021, le dépistage par TROD VHB complète les TROD de détection de l’infection par le VIH, et par l’hépatite C proposés par les associations habilitées par les ARS qui distribuent également des autotests VIH à utiliser chez soi. Pour les associations concernées, se renseigner auprès de l’ARS de votre région.
→ Pour un dépistage en laboratoire de ville (non anonyme), depuis le 1er janvier 2022, il est possible de se faire dépister de l’infection à VIH par sérologie directement sans prescription dans tous les laboratoires de biologie médicale (LBM) du territoire et avec une prise en charge de 100% des frais. Ce dispositif n’est pas ouvert pour les personnes sans droits et pour les mineurs qui doivent s’orienter vers les CeGIDD. Ce dépistage n’est pas anonyme, mais il est protégé par le secret médical. Pour le dépistage des infections par les hépatites B et C et les autres IST, il est toujours nécessaire d’avoir une prescription délivrée par un médecin pour d’obtenir une prise en charge par la sécurité sociale.

Traitements des IST (VIH, hépatites virales et autres IST)

Les premières recommandations françaises relatives à la prise en charge médicale des personnes vivant avec le VIH ont été élaborées en 1990, puis régulièrement actualisées sous l’égide conjointe de l’ANRS et du CNSHV par un groupe d’experts. Le dernier rapport disponible a été publié en 2017-2019 (« rapport Morlat »).

Pour en savoir plus :
Rapport Morlat : Prise en charge du VIH - recommandations du groupe d’expert - Conseil national du sida et des hépatites virales

Les recommandations relatives à la prise en charges des personnes infectées par le virus de l’hépatite B ou de l’hépatite C ont été élaborées en 2014 puis actualisées en 2016 par l’ANRS en collaboration avec l’Association française pour l’étude du foie (AFEF).

Sous la direction du Pr Pierre Delobel, de nouvelles recommandations de prise en charge du VIH, des hépatites virales, et des IST sont en cours d’élaboration sous l’égide du CNS et de l’ANRS | Maladies infectieuses émergentes, mais aussi de la HAS pour les chapitres ayant trait aux aspects de thérapeutique anti-infectieuse, curative et préventive.

Pour en savoir plus :
Rapport d’experts 2016
Rapport d’experts 2014

Prise en charge sociale et lutte contre les discriminations

Offre d’hébergement et de logement
Les appartements de coordination thérapeutique répondent aux besoins d’un certain nombre de personnes atteintes de pathologies sévères en situation de précarité psychologique et/ou sociale nécessitant des soins et un suivi médical.

Titre de séjour et de travail
Les personnes étrangères atteintes de pathologie grave (parmi lesquelles celles concernées par le VIH) résidant habituellement en France sans titre de séjour, si elles ne peuvent pas effectivement bénéficier de la continuité de la prise en charge médicale appropriée dans leur pays d’origine, ont de droit accès à un titre de séjour et de travail.

Pour en savoir plus :
Arrêté du 05/01/2017 fixant les orientations générales pour l’exercice par les médecins de l’Office français de l’immigration et de l’intégration, de leurs missions, prévues à l’article L. 313-11 du code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile
Guide pratique pour les professionnels "Prévention, soins, accompagnement des personnes étrangères vulnérables"

Accès au crédit et aux assurances des personnes vivant avec le VIH
Signée par les pouvoirs publics, les fédérations professionnelles de la banque, de l’assurance et de la mutualité et les associations de malades et de consommateurs, la convention AERAS (S’Assurer et Emprunter avec un Risque Aggravé de Santé) a pour objet de faciliter l’accès à l’assurance et à l’emprunt des personnes ayant ou ayant eu un problème grave de santé.

Pour en savoir plus :
AERAS

Lutte contre les discriminations
L’article 225-1 du Code pénal énonce : « Constitue une discrimination toute distinction opérée entre les personnes physiques à raison de leur origine, de leur sexe, de leur situation de famille, de leur grossesse, de leur apparence physique, de la particulière vulnérabilité résultant de leur situation économique, apparente ou connue de son auteur, de leur patronyme, de leur lieu de résidence, de leur état de santé, de leur handicap, de leurs caractéristiques génétiques, de leurs mœurs, de leur orientation ou identité sexuelle, de leur âge, de leurs opinions politiques, de leurs activités syndicales, de leur appartenance ou de leur non appartenance, vraie ou supposée, à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée. »
L’article L.1110-3 du Code de santé publique prévoit qu’ « aucune personne ne peut faire l’objet de discriminations dans l’accès à la prévention ou aux soins ».
Pour autant, des discriminations existent même en milieu de soins, et peuvent aller par se traduire par des refus de soins.
Malgré la loi sanctionnant tout type de discrimination, les personnes vivant avec le VIH font encore souvent état de discriminations à leur encontre, ces événements entravant la qualité de vie et la santé des personnes qui y sont confrontées.
Outre le soutien et l’accompagnement que peuvent proposer certaines associations, une saisine du défenseur des droits peut être faite par toute victime de discrimination de quelque nature qu’elle soit.

Liste de sources et sites de référence sur le VIH/SIDA :

Partenaires institutionnels :

Européen et international :