Au-delà de « 100% Santé », des mesures pour faciliter l’accès aux soins et renforcer la prévention

L’amélioration de l’accès aux soins auditifs dépasse le seul enjeu de l’accès financier. En effet, il s’agit de mettre en œuvre à la fois des politiques de prévention de long terme en intervenant aux plus jeunes âges, mais aussi d’améliorer l’observance thérapeutique en s’appuyant sur un suivi régulier des patients. En outre, il convient d’anticiper l’évolution démographique, qui voit un viellissement de la population, pour s’assurer que tous les patients aient dans les années à venir un accès effectif aux professionnels.

Des garanties et un meilleur suivi pour les patients

 Un suivi de toutes les prestations
Les audioprothésistes se sont engagés, dans le cadre du protocole d’accord, à suivre dès 2019 toutes les prestations de suivi réalisées auprès des patients à l’issue de la prestation initiale d’adaptation (réglages continus de l’aide auditive au moins deux fois par an, tests nécessaires à la vérification de l’efficacité de l’appareillage, fourniture des pièces détachées, et des réparations qui entrent dans le cadre de la garantie fabricant, main d’œuvre comprise…). Ce suivi est réalisé par le biais du système SESAM-Vitale. Il ne donne pas lieu à facturation au patient, ces prestations étant incluses dans le tarif de l’aide auditive.

 Un changement d’audioprothésiste facilité
Par ailleurs, en cas de déménagement du patient, ou si celui-ci souhaite changer d’audioprothésiste, ces derniers s’engagent à transmettre à l’un de leurs pairs, choisi par le patient, l’ensemble des informations nécessaires à la continuité de sa prise en charge.

 Davantage de professionnels formés
Le nombre d’audioprothésistes formés a progressivement augmenté pour s’adapter à l’évolution prévisionnelle du nombre de personnes appareillées. En 2021, il doit être porté à 300 par an, contre 214 en 2019, pour l’essentiel par augmentation des effectifs des formations déjà existantes.

Des bilans auditifs 100% pris en charge pour les jeunes

Les difficultés d’audition qui augmentent le risque de désocialisation, de dépression, de troubles cognitifs ou de chute concernent principalement les personnes âgées. Mais les actions de prévention doivent être élargies aux plus jeunes pour lesquels notamment l’écoute de la musique sans protection peut avoir des conséquences dommageables.

Le plan Priorité prévention présenté par le Gouvernement le 26 mars 2018 prévoit les mesures suivantes :
 redéployer les examens obligatoires actuellement concentrés sur les enfants de moins de 6 ans
 créer de nouvelles consultations incluant un bilan auditif destinées aux jeunes de 8-9 ans,11-13 ans et 15-16 ans, prises en charge à 100% dès mars 2019.

Les conditions de prescription relatives à un premier appareillage.

L’instruction N° DSS/SD1C/2019/265 du 20 décembre 2019 relative à la prise en charge des aides auditives dans le cadre de la réforme "100% santé" précise les modalités de mise en œuvre progressive de cette réforme, concernant l’application des conditions relatives à la qualité du médecin prescripteur s’agissant de la primo-prescription d’aides auditives pour les adultes et les enfants de plus de 6 ans.

Depuis le 1er janvier 2020, la prescription relative à un premier appareillage doit être réalisée par un médecin oto-rhino-laryngologiste (ORL), ou un médecin généraliste dont le parcours de développement professionnel continu (DPC) en « Otologie médicale » est attesté par le Collège de médecine générale (CMG (article R. 4021-4.-I. du code de la santé publique).

Cependant, dans le cas où un médecin généraliste ne pourrait encore se prévaloir d’un parcours de développement professionnel continu en « Otologie médicale », il pourra se voir autoriser à prescrire des aides auditives lors de la prescription relative à un premier appareillage, pour les adultes ou les enfants de plus de 6 ans, jusqu’au 31 mars 2021.
(instruction DSS du 22 juillet 2020 )

pdf Télécharger l’instruction Téléchargement du pdf (349.8 kio)