Prévention des risques d’infection associés à l’utilisation des sondes d’échographie endocavitaire

Le ministère de la Santé a régulièrement été interrogé sur les risques d’infection associés à la pratique des examens d’échographie par voie endocavitaire (en particulier transvaginale) et les recommandations en vigueur.

Dans le cadre de la politique de qualité et de sécurité des soins, le ministère a saisi le Haut conseil de la santé publique (HCSP) à 3 reprises (2007, 2008 et 2016) sur le sujet de la désinfection des sondes d’échographie endocavitaire. Ces travaux ont été menés par des groupes de travail multidisciplinaires (associant des experts du HCSP, de l’hygiène hospitalière et des représentants d’usagers).

 Désinfection des sondes à échographie endocavitaire (SEE) (avis du 08/01/2016)
 Avis relatif à la désinfection des sondes à échographie endocavitaire (17/10/2008)
 Gaines de protection à usage unique pour dispositifs médicaux réutilisables : recommandations d’utilisation (rapport, 14 décembre 2007)

L’instruction du 10 mai 2016 relative aux échographies endocavitaires a ainsi rappelé aux professionnels de santé pratiquant des échographies endocavitaires l’impératif de respecter les recommandations en vigueur du Haut conseil de la santé publique et les indications des actes d’échographie endocavitaire dans le respect des recommandations pour la pratique clinique portées par la Haute autorité de santé.

Cette instruction précisait également « que la systématisation d’une désinfection de niveau intermédiaire entre chaque patient est de nature à prévenir la transmission des contaminants liés aux liquides biologiques lors des actes d’échographie endocavitaire en limitant en particulier les risques liés à une observance seulement partielle des mesures préconisées par le HCSP dans son avis du 17 octobre 2008 ».

Dans ce cadre, le Dr Pierre PARNEIX, président de la Société Française d’Hygiène Hospitalière (SF2H), a été missionné en avril 2017 afin de constituer un groupe de travail pluridisciplinaire permettant de faire le point sur les pratiques professionnelles, les recommandations existantes et sur les procédés de désinfection disponibles.

Neuf fiches techniques relatives à la prévention du risque infectieux associé aux actes d’échographie endocavitaire ont ainsi été élaborées.

Ces fiches précisent les situations pour lesquelles une désinfection de niveau intermédiaire (DNI) est préconisée, soit par des procédés automatisés, soit par des lingettes désinfectantes virucides, et proposent des recommandations aux professionnels de santé sur les procédés de désinfection des sondes. Elles s’appuient sur l’évolution des connaissances scientifiques et sur les innovations techniques disponibles.

 Fiche 1 : risques infectieux liés aux échographies endocavitaires
 Fiche 2 : principes du traitement des sondes
 Fiche 3 : procédés de désinfection semi-automatisés
 Fiche 4 : autres procédés de désinfection
 Fiche 5 : maitrise du risque infectieux lors de l’acte
 Fiche 6 : bon usage du gel d’échographie
 Fiche 7 : mesures de prévention pour les professionnels
 Fiche 8 : formation des professionnels et indicateurs de suivi
 Fiche 9 : information des patients.

pdf Prévention du risque infectieux associé aux actes d’echographie endocavitaire Téléchargement du pdf (713.7 kio)
pdf Note d’information aux ARS relative à la désinfection des sondes endocavitaires Téléchargement du pdf (981.9 kio)

Il appartient désormais aux professionnels et établissements de santé de s’approprier ces fiches, de les mettre en œuvre, et d’adapter en conséquence leur politique interne de maîtrise des risques pour garantir le niveau de protection des patients le plus élevé.

Il est rappelé que dans tous les cas, les mesures destinées à améliorer l’hygiène entourant la réalisation des actes d’échographie endocavitaire et la désinfection des sondes endocavitaires nécessitent le recours systématique à une protection adaptée de la sonde et le respect des précautions standard pour la réalisation de l’examen.

Enfin il convient de rappeler que, s’agissant du risque lié au papillomavirus, la meilleure prévention reste la vaccination et que la politique vaccinale actuelle doit permettre de diminuer le portage dans la population.