Dispositif d’accompagnement à l’arrêt du tabac

Le Plan priorité prévention présenté en mars 2018 et le programme national de lutte contre le tabac 2018-2022 fixent pour objectif le développement de l’accessibilité aux traitements d’aide à l’arrêt tabagique pour l’ensemble des fumeurs souhaitant arrêter de fumer et en particulier les plus défavorisés.

En France, plus de 13 millions de personnes fument mais plus de la moitié souhaitent arrêter de fumer. Le tabac est une source majeure de cancers, de maladies cardio-vasculaires et d’insuffisance respiratoire et est responsable de 73 000 décès chaque année.

En 2018, une nouvelle étape est franchie avec l’admission au remboursement de droit commun de traitements de substitution nicotinique comme pour tous les médicaments remboursables. Le remboursement de droit commun est destiné à remplacer, le forfait d’aide au sevrage de 150 euros par an et par assuré.

Les substituts nicotiniques

Les substituts nicotiniques constituent une aide efficace pour arrêter de fumer. Ils fournissent au corps l’équivalent de la nicotine contenue dans la cigarette en évitant la toxicité de celle-ci. Avec une dose adaptée au tabagisme de la personne, le fumeur ne souffre plus du manque et la dépendance physique disparaît progressivement.

Selon les recommandations de la Haute Autorité de Santé, les traitements de substitution nicotiniques sont recommandés en première intention pour les personnes souhaitant être accompagnées par un traitement : ils augmentent les chances de réussir.

Ils existent sous plusieurs formes galéniques et dosages et utilisables selon différentes voies d’administration : patchs à action lente, ou formes orales (gommes, pastilles) et inhaleur à action rapide. Ils contiennent une quantité de nicotine plus ou moins importante suivant les dosages.

Les modalités de remboursement

 Depuis 2018, certains de ces traitements (des gommes à mâcher, des pastilles et des patchs) sont remboursables à 65 %. Les complémentaires Santé prennent en charge le ticket modérateur de ces médicaments.

 Pour les personnes en affection de longue durée (ALD) pour lesquelles les substituts nicotiniques font partie de la liste des actes et prestations définis, et les bénéficiaires de la couverture maladie universelle complémentaire CME-C la prise en charge est de 100%.

Cette prise en charge de droit commun garantit la dispense d’avance de frais chez le pharmacien d’officine et un prix public de vente identique pour un même produit dans toutes les officines de France, tout en permettant une durée de traitement adaptée à la dépendance. Ceci contribue ainsi à faciliter l’accessibilité à ces traitements pour les personnes aux ressources modestes partout sur notre territoire.

A titre transitoire, le forfait d’aide au sevrage de 150 euros par an et par assuré qui permet de se faire rembourser des substituts nicotiniques sur la base d’une prescription dédiée sera maintenu jusqu’à la fin de l’année 2018 afin d’assurer une continuité de traitement et une information large sur les nouvelles modalités de remboursement.

Consulter les recommandations de la Haute autorité de santé

Où trouver des informations ?

 Pour en savoir plus sur la prise en charge des substituts nicotiniques, consultez le site de l’Assurance Maladie

 Pour connaître le dispositif Mois sans tabac

 Les recommandations de la Haute Autorité de Santé

 Pour avoir des informations sur le tabac et être accompagné, consulter le site Tabac Info Service ou appeler le 39 89 accessible du lundi au samedi de 8h à 20h, appel non surtaxé.
Vous pouvez télécharger gratuitement l’application Tabac info service pour un coaching adapté à vos besoins, vos motivations, vos inquiétudes et vos habitudes de vie.