Rapport « La santé des personnes sans chez soi »

Le terme sans chez soi a fait débat lors de la première réunion du groupe de travail. Les personnes peu convaincues avançaient que ce n’était pas en changeant de terme que l’on changerait le problème ni la réalité, que ce terme ne renvoyait à aucune définition consensuelle au niveau international et qu’il était, en outre, difficile à prononcer.

Nous avons néanmoins décidé de l’utiliser et de le conserver dans ce rapport pour plusieurs raisons. D’abord ce terme ne renvoyait pas à une définition administrative (sans domicile) mais partait de l’expérience des personnes. En effet ce qui pose problème, selon les personnes sans abri auditionnées, c’est l’absence d’un lieu à soi, où l’intimité et la sécurité soient garanties et qui s’inscrive dans un espace urbain délimité et privé : c’est-à-dire un « chez soi ». Il s’agit donc bien plus d’un habitat à soi que d’un simple abri contre le vent et la pluie. La question du « chez soi » renvoie à la citoyenneté (notamment au respect des droits fondamentaux et constitutionnels) et à l’accomplissement d’une vie pleine et entière, et pas seulement à la protection contre les intempéries ou à des logiques de survie.

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