Le projet des 1000 premiers jours conçoit, expérimente et encourage un accompagnement renforcé selon les besoins des parents.

La politique des 1000 premiers jours est universelle et proportionnée : elle s’adresse à tous les parents et de manière adaptée à leurs besoins. Elle intègre ainsi plusieurs actions pour les (futurs) parents aux besoins spécifiques.

1° Expérimenter un Référent Parcours Périnatalité (RéPAP) offrant un accompagnement dans la durée par une personne pour les parents en situation de vulnérabilité.

Ce référent, interlocuteur privilégié, assure la continuité de l’accompagnement des parents, de la grossesse aux trois mois de l’enfant, en fonction des besoins identifiés et en lien avec tous les professionnels et ressources du territoire. Le RéPAP assure un lien entre les familles et les différents professionnels des secteurs sanitaire, médico-social et social. Il s’adresse aux parents souhaitant en bénéficier et prioritairement aux parents en situation de vulnérabilité. Avec les ARS, le RéPAP est expérimenté dès l’automne 2021 dans 4 territoires volontaires : territoire de la CPTS Centre-Essonne, territoire Pays de la Loire Touraine, Drôme et Guyane.

2° Expérimenter un service d’accompagnement à la périnatalité et à la parentalité pour les personnes en situation de handicap en vue d’une généralisation en 2022.

Le but est d’accompagner les parents en situation de handicap dans leur projet d’enfant et jusqu’à sa majorité pour qu’ils puissent vivre une parentalité complète et épanouie. Les parents en situation de handicap pourront bénéficier de toutes les ressources nécessaires dans chaque région en fonction de leurs attentes et de leurs besoins. Avec les ARS, ce service est expérimenté en 2021 dans cinq régions : Grand Est, Centre-Val de Loire, Nouvelle Aquitaine, la Guyane et la Corse. En Île-de-France, le dispositif est déjà mis en œuvre et devrait s’élargir à de nouveaux publics.

3° Renforcer la prise en charge des détresses psychologiques via les unités parents-bébés ou les équipes mobiles périnatales.

L’objectif est l’installation de 5 à 10 nouvelles unités parents-bébé et de 15 à 20 équipes mobiles en psychiatrie périnatale. Des échanges bilatéraux ont lieu avec les ARS à partir d’un pré-ciblage sur la base d’un état des lieux des équipes existantes et des projets portant sur la psypérinatalité présentés dans le cadre des appels à projets, relatifs au renforcement de l’offre en pédopsychiatrie et au fonds d’innovation organisationnel en psychiatrie.

4° Renforcer les staffs médico-psycho-sociaux des maternités.

Ces professionnels examinent les situations de vulnérabilité des femmes enceintes ou ayant accouché afin d’organiser un suivi coordonné des acteurs. Ces réunions pluridisciplinaires permettent d’échanger sur des situations à risque, de réfléchir à l’adaptation des conduites à tenir au cas par cas, de préparer la sortie de maternité et le suivi post natal en complémentarité avec les autres professionnels. Ces staffs doivent être renforcés dans leur triple composante de compétences médicale, sociale et psychologique. 100 postes en 2021 répartis entre les régions selon leurs besoins.

5° Améliorer la prévention de la prématurité et l’accompagnement des enfants nés prématurés et de leurs parents pendant les premières années.

Il s’agit de renforcer la formation initiale et continue des professionnels en matière de soins de développement, d’améliorer la prise en charge à domicile et de soutenir les initiatives facilitant un parcours de soins précoces et coordonnés.

6° Soutenir les projets locaux en matière de repérage des situations de fragilité via les appels à projets régionaux 1000 premiers jours lancés à l’été 2021 par les ARS et les DREETS.

Retrouvez toutes les informations sur les appels à projets 1000 premiers jours sur la page dédiée.